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Spectacles proustiens 

Théâtre
La Cendre des saisons (2012-2016)
Lectures
Rire et sourire avec Marcel Proust
Petites rapsodies proustiennes
Lire et écrire la Recherche
Proust et la musique

Lectures musicales
Marcel Proust et George Sand : cet extraordinaire François le champi
La belle époque de Marcel Proust
Les verres grossissants de l'opticien de Combray
L'oreille de Proust
Silences vénitiens
Proust, Wagner et le glorieux sourd
Proust, Vinteuil, quelques airs perdus et retrouvés

Promenades littéraires
Proust, les églises et les cathédrales en Normandie
Marcel Proust à la Raspelière
Venise sur les pas de Marcel Proust 
Proust et la peinture
Aux sources de la Recherche en Eure et Loir

Dîners proustiens

Autres spectacles musicaux 

Escales romaines à la villa Médicis
Bach et l'orgue, Itinéraire d'un génie
Beethoven, passionnément

Conférences
Aragon, un chant dans la tourmente

Publications 

"Chambre 414", roman. L'Harmattan
"Les dits du Mont Lulu", récit poétique, gravures de Sylvie Barricault. Ed. Maïa
"Bach et l'orgue, itinéraire d'un génie". CD + livret

Activités artistiques antérieures
Bach et l'orgue
D’où et comment émerge le génie de Jean-Sébastien Bach ? Comment son œuvre naît-elle dans cette famille de musiciens exigeants et travailleurs ?
Bach, d'abord formé au violon par son père, a 9 ans lorsque ce dernier décède. Il étudie alors l'orgue et le clavecin avec son frère aîné, Jean-Christophe. La gloire viendra vite, à Arnstadt où il éblouit son auditoire, il a 18 ans.
Si, à partir de 1717, ses activités d’organiste sont de plus en plus limitées par de multiples fonctions, l’orgue reste omniprésent dans son travail créatif, et présent dans les grandes cantates durant la période fertile de Leipzig, Bach dirigeant l’orchestre et les chœurs. Maître de chapelle à Saint-Thomas, il compose, enseigne et retourne par pur plaisir à l’orgue de l’église Saint-Paul. Technicien de l’orgue, compositeur et interprète virtuose, il réalise la synthèse des styles italiens et de l'Allemagne du Nord. Les derniers préludes et fugues pour orgue, d’une complexité et d’une liberté flirtant avec la fantaisie, sont à la fois une combinaison de l’évolution de son écriture pour orgue et de ses préoccupations théoriques développées dans des œuvres comme l’Offrande Musicale et l’Art de la Fugue. Chacune de ses œuvres pour orgue illustre une technique spécifique de contrepoint — fugue, choral, prélude, fantaisie…— sans jamais laisser la compétence technique éclipser l'objectif expressif, liturgique ou émotionnel de la composition.
Conçu par Camille Devernantes et Alain Bouvet autour d’un dialogue entre le récit de la vie du compositeur (de sa naissance en 1685 à Eisenach à sa mort en 1750 à Leipzig), et des extraits de son œuvre pour orgue, le spectacle enregistré sur l’orgue aux timbres baroques JF Dupont à l’église Saint André de Caen, conduit l’auditeur-spectateur à comprendre combien cet instrument a été primordial dans le travail du génial compositeur

Originaire de Basse Normandie, Alain Bouvet commence ses études de clavier auprès de Georges Trouvé, organiste de la Cathédrale de Sées. Admis dans la classe d'orgue du Conservatoire National de Région de Caen, il obtient le premier Prix à l'unanimité l'année même de son inscription. Remarqué à ce concours par le Président du Jury, André Marchal, il devait par la suite travailler l'ensemble du répertoire avec ce Maître pendant 5 années.
Commence alors une carrière de récitaliste, puis en 1985 le premier disque "les grandes toccatas", enregistré sur le Cavaillé-Coll de l'abbatiale Saint Etienne de Caen où il est nommé organiste titulaire en 1990.
5 CD consacrés à Franck, Vierne, Widor, Mendelssohn et Dupré, sont unanimement salués par la Critique (Diapason).
Ses tournées (en soliste, avec le trompettiste Pierre Dutôt ou comme ici avec Camille Devernantes) l'amènent à prêter fréquemment son concours au Conservatoire de Moscou ainsi qu'à l'Université du North Texas à Dallas.



La Belle époque de Marcel Proust
avec le Nice Guitar Duet
Le « Nice Guitar Duet »

Cette formation classique couvre une vaste palette de virtuosités, de couleurs et d’émotions empruntées à tous les répertoires.

Laurent Blanquart et Claude Di Benedetto aiment revisiter les thèmes célèbres du répertoire lyrique, des musiques de films ou de la chanson française et internationale. Ils emmèneront avec un même talent le public à travers Bach, Mozart, Django Reinhardt, les musiques sud-américaines entraînantes (partida, milonga, séguedilles…), les musiques de films (il était une fois dans l’ouest / le parrain / le troisième homme / voyage au bout de l’enfer…), les chansons françaises et internationales (J. Kosma / Queen…). Leurs arrangements donnent un air de fête aux programmes qui touchent les publics de toutes générations, orientés plus classique, jazz, musique de film selon vos souhaits.

Laurent Blanquart

Premier prix de guitare à l’unanimité dans la classe d’Alexandre Lagoya et de Carel Harms au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, Laurent Blanquart, par ailleurs lauréat de nombreux prix internationaux, mène en parallèle une brillante double carrière de guitariste et de pédagogue.
Son parcours de soliste l’a amené à jouer avec l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre de Lublin, l’Orchestre d’Avignon et d’adapter pour guitare des oeuvres de compositeurs contemporains tels que Betsy Jolas et Zygmunt Krauze. Son enregistrement des « Twelve songs » de Toru Takemitsu a été unanimement salué par la critique.
Laurent Blanquart s’investit totalement dans la musique de chambre : avant d’être le soliste du B. Guitar Quartet et du Nice Guitar Duet, il s’est produit avec des formations de notoriété comme le Quatuor Debussy.

Claude Di Benedetto

Titulaire d’un premier prix de musique de chambre au CNR de Nice, fort d’une musicalité acquise au fil des ans et renforcée dans des masters classes de Alirio Diaz et Roland Dyens, Claude di Benedetto a le rare talent, aiguisé par ses nombreuses expériences de scène tant en France qu’à l’étranger (Cité de la Musique à Paris, Académie Franz Liszt à Budapest, College of the Atlantic aux Etats-Unis, Château de Prague …), de savoir « naturellement » tisser un lien de connivence et de partage avec le public et avec ceux qui l’écoutent. Rien de très étonnant donc à ce que, en plus d’être un excellent guitariste, il soit un pédagogue reconnu et recherché ; il enseigne aux élèves des classes techniques de la Musique et de la Danse au lycée Masséna de Nice.
Titulaire d’un DEA sur le sujet « Guitare et créateurs », il est souvent l’âme des programmes confectionnés par le Nice Guitar Duet.
Nice Guitar Duet

L’expression "Belle époque"a été inventée par les Français des années 1920 pour qualifier, avec nostalgie sans doute, la période d'une vingtaine d'années qui précède la première guerre mondiale, en lien avec l'effervescence artistique, intellectuelle et scientifique, la foi dans le progrès et l’amour de la vie qui caractérisent le pays humilié, une génération plus tôt, par les armées prussiennes... Une bourgeoisie opulente vit de ses rentes, jouit intensément des progrès et des créations culturelles de son temps, fait salon, voyage beaucoup. La France est au faîte de son rayonnement artistique : musiciens espagnols et Ballets russes à Paris, collectionneurs et mécènes, fastueux salons parisiens (Greffuhle, Polignac,…)... Du siège et de la Commune à l'occupation de Paris, la vie de Marcel Proust épouse l'espace et le temps de la troisième République riche en personnalités originales, en talents novateurs, en figures marquantes : Chabrier, Debussy, Fauré, Ravel, Satie, avec tous ceux, venus d'ailleurs, les Stravinsky, Albéniz, Prokofiev, De Falla, Villa-Lobos... Reynaldo Hahn, notamment, dandy raffiné dont la personnalité se retranscrivait dans ses chansons, à tel point qu’on l’associe souvent au musicien le plus représentatif de la Belle Époque en France. Proust qui fut son amant et est resté son ami, écrit à son sujet : « cet « instrument de musique de génie » qui s’appelle Reynaldo Hahn étreint tous les cœurs, mouille tous les yeux, dans le frisson d’admiration qu’il propage au loin et qui nous fait trembler, nous courbe tous l’un après l’autre, dans une silencieuse et solennelle ondulation des blés sous le vent ».

Quand ils ne sont pas dans les salons mondains, Marcel Proust et Reynaldo Hahn aiment le Café-Concert, ses chansons mordantes et poétiques, en témoignent les nombreuses références dans « À la recherche du temps perdu » et dans les écrits du compositeur. La Recherche va renouveler le genre du « roman musical » ; tout y est musique : les noms de lieux, le vent sur la plage à Balbec, le rire d’un personnage, les cris de la rue. Proust s’intéresse à toutes les manifestations d’un répertoire éclectique où voisinent œuvres savantes et musiques populaires, sans négliger la voix de ses personnages dont les caractéristiques vocales reflètent la personnalité.

La belle époque de Marcel Proust est un moment littéraire (textes montés et joués par Camille Devernantes) et musical (musique interprétée par le Nice Guitar Duet, chantée aussi) conçu comme une fantaisie joyeuse avec l'ambition de refléter cette profonde appétence de Proust pour la musique, toute la musique, à cette période où les goûts s’entrechoquent : Du « Rire de M. De Charlus » aux « Cris de Paris », du « dialogue entre Madame de Cambremer et sa belle-fille » à « L’éloge de la mauvaise musique », les extraits choisis saisissent chez Proust ses mélanges de mondanité, d’ironie, de spontanéité, de mauvaise foi touchante et de véritables cris d’amour envers la musique, celle du Sacre du Printemps de Stravinski, comme celle de Fragson, ou d’Yvette Guilbert chantant Scotto…
À l'avant-veille de la catastrophe, le 14 novembre 1913, Marcel Proust publie le premier tome de son œuvre : À la recherche du temps perdu. Faut-il voir dans ce titre un clin d'œil du Destin ? En 1919, au sortir de la Grande Guerre, le prix Goncourt lui est décerné pour à l’Ombre des jeunes filles en fleurs…

Marcel Proust et George Sand
Cet extraordinaire François le champi

avec Marie-Pascale Talbot, piano


       Argument 

Il y a dans l’œuvre de George Sand, un petit roman champêtre appelé François le champi ; un chanvreur raconte à la veillée l’histoire de François, enfant abandonné ou "champi", recueilli par la meunière Madeleine Blanchet. Un amour d'abord inconscient se développe entre ces deux êtres qui finissent, après bien des péripéties, par s'épouser : "De femmes voyez-vous, il n'y en a qu'une pour moi et c'est ma mère Madeleine", dit François. Ce récit dont le caractère incestueux frappa les contemporains, ne laissa pas Marcel Proust indifférent.
Si l’œuvre romanesque de George Sand, empreinte de bons sentiments, n’en reste pas moins pour lui d’une faible valeur littéraire, force est de constater la place structurelle qu’occupe ce récit dans La Recherche.
Dans Du côté de chez Swann d’abord : un soir, le Narrateur se sent délaissé par sa mère qui – finalement – vient lui lire l’histoire de François le champi. Proust insiste sur l'aura de mystère insondable qui enveloppe ce "premier roman" au "titre incompréhensible" et au sujet rendu "inexplicable" par la censure maternelle des passages évoquant l'inceste permis. Or cette nuit, rythmée par la lecture de François le champi, sera décisive pour la concrétisation de sa vocation littéraire. 
Dans Le Temps retrouvé, à l’autre extrémité de La Recherche, après une maladie et des rencontres qui l’ont conduit à douter de sa vocation d’écrivain, le narrateur renoue avec les plaisirs mondains lors d’une matinée chez les Guermantes. Dans la cour de l’hôtel, il bute contre des pavés disjoints et retrouve à cette occasion les mêmes sensations qu’il a ressenties jadis, en particulier le goût d’une petite madeleine, ou le fait d’avoir trébuché sur des pavés dans l’église Saint Marc à Venise. Un peu plus tard, attendant au salon-bibliothèque la fin d’un morceau de musique pour pouvoir entrer, il ressent des plaisirs analogues qui l’amènent à méditer sur ces vrais paradis qui sont ceux que l’on a perdus. Mais un autre souvenir de l’enfance, un souvenir lié à la lecture, plus déterminant encore, va surgir d’un livre à couverture rouge qui va déclencher l’écriture de l’œuvre à venir : ce livre, c’est François le champi.

Programme

R. Hahn : A Chloris. 
M. Ravel : Jeux d’eau.
E. Grieg : 1ère pièce lyrique op.62 Sylphide.
C. Debussy : Feux d’artifice 
F. Schubert. 1er moment musical en ut maj. op 94
F. Liszt : Rêve d’amour
F. Chopin : Nocturne n°1 en si bémol
F. Chopin : 3ème étude « Tristesse » 
C. Debussy Feux d’artifices, bouquet final 
R. Schumann : Rêverie 
G. Fauré : 1ère barcarolle 
F. Chopin : Valse en ré bémol maj Op 64 n°1 (à Mme Potocka)





Aragon, un chant dans la tourmente
Conférence


La Résistance française a été le fait de femmes et d’hommes, connus et inconnus, qui se sont servis de leur courage, de leur conscience ou de leurs talents pour s’opposer à l’occupant, à la dictature de Vichy, à l’enfermement, à la Déportation.
« Aragon, un chant de tourmente » met l’accent sur l’engagement d’Aragon, poète-écrivain-journaliste, qui va faire de sa langue, de la langue française, un outil, une arme au service de la lutte pour la liberté. Réflexion autour de l’implication de celui qu’on qualifiera de "poète national" rôle de « la littérature de contrebande » et de la Résistance littéraire, influence d’Aragon le rassembleur au sein du Comité national des écrivains, mais aussi ambiguïté du chantre du Mentir vrai.


   « La voix de Camille Devernantes, affûtée par son expérience de comédien connu par ailleurs pour être un spécialiste de l’œuvre de Marcel Proust, a captivé l’auditoire. (…) Accueillis au son de la bande originale du film « la liste de Schindler », (…) on a pu écouter l’orateur dérouler la vie et analyser l’œuvre littéraire et poétique de Louis Aragon et les figures multiples qu’a pris son engagement dans la Résistance. (…) « On entend déjà chanter des lendemains », cette métaphore fera florès (…) provoquant de faux espoirs… Dans le public est passé un grand courant d’émotion. »
Denis Bonnet. La Marseillaise


BEETHOVEN, PASSIONNEMENT
Concert-lecture
Texte : Devernantes 
Musique : Beethoven et Bach 
Piano : Cyril Huvé


LA GRANGE AUX PIANOS
Située au sud de l’Indre, à l’entrée du village de Chassignolles, à 35 kilomètres de Châteauroux, la Grange aux Pianos s’inscrit comme un pôle d’excellence dans un territoire rural. C’est une maison d’artiste qui s’élargit en une salle de musique d’une grande qualité acoustique et peut accueillir 280 personnes. Elle abrite une collection de pianos historiques : pianoforte à mécanique viennoise Johannes Schanz de 1815 et Carl Stein de 1835, piano Erard de 1850, piano à double clavier Pleyel de 1898, piano Steinwayde 1912, piano Bechsteinde 1975. Il s’y adjoint une bibliothèque de livres et de partitions, et un fonds d’archives écrites et sonores qui en font un lieu riche de ressources pour les étudiants et cherche.
Orchestrée par le pianiste Cyril Huvé, Victoire de la musique 2010, elle accueille des concerts, des récitals de piano, de guitare ou de quatuors à corde, des festivals, des ateliers, des master classes, des conférences, des séminaires. Elle propose une diversité d’instruments, d’interprètes et de formats et s’adresse à un public varié et de tout âge, sans transiger sur la qualité.

 

Beethoven, passionnément

Beethoven, passionnément propose l’approche d’une œuvre habitée par la passion et que les idées de liberté et d’héroïsme traversent en permanence. 
Le concert-lecture est conçu comme un dialogue entre deux partenaires : 
la musique (notamment des extraits des sonates) interprétée par Cyril Huvé dont le jeu inspiré, clair et nuancé éclaire les inventions musicales de Beethoven, 
et la lecture que Camille Devernantes donne de son texte construit sur l’évolution d’un musicien dont Romain Rolland disait qu’il « est bien davantage que le premier des musiciens. Il est la force la plus héroïque de l’art moderne. Il est le plus grand et le meilleur ami de ceux qui souffrent et qui luttent. » 
Deux complicités qui s’écoutent sans se plier à une illustration de l’une par l’autre, mais qui se prolongent l’une l’autre pour donner à entendre et comprendre la musique de Beethoven, à ressentir l’homme dans sa vie quotidienne confrontée aux contraintes de la création musicale.
Une heure quinze de plaisir ainsi offerte aux beethovéniens confirmés et, pour ceux qui n’ont pu jusqu’ici qu’effleurer l’œuvre du compositeur, un moment de découverte, une invitation à partager les émotions ressenties par les deux artistes en créant ce spectacle. 

Silences vénitiens
Présentation

Spectacle musical et littéraire, correspondances et textes de Marcel Proust, Paul Morand, Henri de Régnier et Camille Devernantes.
Conçu en octobre 2016 pour les Journées Musicales Marcel Proust de Cabourg, organisées par Anne-Lise Gastaldi et Pierre Ivanoff, ce spectacle de lectures musicales tient du concert et du théâtre.
Il emmènera le public sur les traces de jeunes filles en fleurs en robe de Fortuny, sur les canaux de Venise, parcours illustré par des textes extraits de La fugitive, de La prisonnière, des Plaisirs et des jours, de Du côté de chez Swann, d’A l’ombre des jeunes filles en fleurs, des textes lus par le comédien proustien Camille Devernantes, mariés, tuilés avec des chants et des airs de guitares du duo formé par Laurent Blanquart et Claude Di Benedetto, parmi lesquels on retrouvera aussi bien la « Cavatine » du Don Giovanni de Mozart, la Danse du feu de De Falla, la Csardas de Monti que l’incontournable O Sole mio d’Eduardo Di Capua.

Avec
Laurent Blanquart (guitare)
Camille Devernantes (texte et jeu)
Claude Di Benedetto (guitare, chant)

La presse : 

« Un public bien souvent sur son trente et un, suffisamment âgé pour avoir lu et relu Proust de fond en comble et bien assorti avec le cadre du Grand Hôtel, haut lieu de la Belle Époque. C’est dans l’une des somptueuses salles du palace, ouverte sur la mer, que doit avoir lieu une lecture de textes de Proust accompagnée par deux guitaristes. Nicole, artiste plasticienne venue exprès de Toulon, « non tant pour la musique que pour Proust », a suivi les trois jours du festival. « Passionnée depuis toujours par cet auteur, je ne connaissais pas Cabourg. Je suis venue ici m’inspirer pour mon projet artistique sur Proust », a-t-elle expliqué. Et le concert de commencer. La voix de Camille Devernantes, le lecteur, est rauque et contraste avec l’aigu des guitares aux accents hispaniques. Les textes et correspondances évoquent tantôt Venise, tantôt le Grand Hôtel, des textes au ton souvent crépusculaire, alors que derrière la baie vitrée le soleil se couche sur la Manche. » 
Le Magazine littéraire



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La Cendre des saisons

Jeu : Camille Devernantes 
Violoncelle :  Céline Barricault
Mise en scène Michel Azama
Assistante à la mise en scène : M.-A. Vicet
Montage des textes : Michel Azama et Camille Devernantes
Dossier du spectacle Video du spectacle

La vie, la vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie réellement vécue... Tout cela qui prend forme et solidité est sorti, villes et jardins, de ma tasse de thé. 
Et puis, je crois difficilement que ce livre vous sera tout à fait étranger. 
Marcel Proust.

A la Recherche du Temps perdu sur scène :
Parce que tous les grands styles passent fort bien l’épreuve du gueuloir, et que Proust, en dépit de ses longues périodes, de sa phrase complexe, à rebondissements, loin de faire exception à la règle, la confirme pleinement...
Parce que la joie est un des leitmotive de cet homme de douleur.
Parce que l’universalité de l’œuvre, les portraits au vitriol qui ne sont pas sans rappeler Molière, la force de la plupart des dialogues, les idiotismes de chaque personnage, sont autant de matière théâtrale.
Parce que la cruauté de la peinture du monde par Proust rejoint celle des grands auteurs de théâtre. 
Proust ne cesse d’explorer, dans un déploiement continu d’images-souvenirs naissant l’une de l’autre, les arcanes de notre inconscient aussi bien que ceux de la langue française dont il fait une véritable symphonie, bien propre à donner à entendre au théâtre.
 On pourrait dire de ce projet, que qui ne connaît pas découvre, et qui connaît, reconnaît. 

Une  ambition : donner une heure trente de plaisir aux proustiens, et initier ceux qui n’ont pas approché cette œuvre, de façon à créer le désir de lire.
Il s’agit en somme d’inviter le spectateur à se livrer à cette expérience inouïe de se lire lui-même en découvrant ce chef d’œuvre...

Le comédien : n’incarne pas Marcel Proust, ni le narrateur. Il est un acteur d’aujourd’hui qui cherche à faire passer le texte avec humour, désespoir, poésie, ironie, fougue et sobriété.
Sa lecture, dans le grand livre, est feinte. Il connaît le texte, et en joue en virtuose. 
Il joue avec l’objet-livre, la violoncelliste et le public. 

Le violoncelle : Debussy, Saint-Saëns, Fauré, Ravel, Reynaldo Hahn, Wagner, Beethoven, Franck, Schumann, Schubert, Lalo, Lekeu et l’imaginaire de la petite phrase de Vinteuil, création originale de Céline Barricault et Olivier Gervais.
La présence réelle de la violoncelliste est une des dimensions sensibles du spectacle. 




Michel AZAMA, agrégé de Lettres Modernes, se forme comme comédien essentiellement à l’École Jacques Lecoq, Paris. Il est ensuite successivement dramaturge au CDN de Dijon (1989-1994), rédacteur en chef de la revue Les Cahiers de Prospéro (1993-1996) et animateur des ateliers d’écriture à la Chartreuse, puis président des Écrivains Associés du Théâtre (2002-2006). Enseignant, puis inspecteur dans l’Éducation nationale, il a publié une quinzaine de pièces à L’Avant-Scène, aux éditions Théâtrales et Actes Sud-Papiers. La plupart de ses textes sont traduits en de nombreuses langues et représentés dans le monde entier. Il est l’auteur de l’anthologie De Godot à Zucco (éditions Théâtrales / CNDP, 2003) en 3 volumes.
Passionnée par la diversité des répertoires,Céline Barricault s'intéresse aussi bien aux oeuvres jouées sur instruments modernes qu'à l'interprétation du répertoire baroque joué sur instruments d'époque. Son goût pour la pratique des musiques anciennes l'a conduite à étudier auprès de David Simpson au sein du département de musiques anciennes du CRR de Paris.
Médaille d'or et diplôme de virtuosité de la Schola Cantorum de Paris en violoncelle moderne, diplôme d'études musicales (DEM) de musique ancienne du CRR de Paris en violoncelle baroque. Parallèlement elle enseigne dans différentes écoles de musique de la région angevine.
Elle joue avec Nathalie Stutzmann ou la Camera Genova notamment, au sein de l'Orchestre de l'Opéra de Rouen, de l'ensemble 2e2m, Matheus, Les Paladins, Le Cercle de l'Harmonie, ainsi que dans diverses formations pour des concerts de musique de chambre.
En 2003-2004 elle a créé et joué la musique pour violoncelle seul de la pièce de théâtre La Scène, de Valère Novarina.

La Presse

« Camille Devernantes épouse les sinuosités d’un soliloque qui glisse de la mondanité et de la quotidienneté à l’angoisse profonde. Il le fait avec une vérité simple qui évite totalement le style du cabaret littéraire et qui rend ce moment fort lumineux. »
Gilles Costaz. Le Magazine du spectacle vivant 

« Camille Devernantes, glisse dans les longues phrases de Proust avec une dextérité digue d’un champion de natation. Sans ostentation, il délivre avec élégance toute l’ironie contenue dans le sac de sable de ses fragments proustiens. » 
Evelyne Trân. Le Monde 

Escales romaines à la Villa Médicis
Escales romaines
L’histoire des compositeurs qui ont séjourné en tant que lauréats du prestigieux Prix de Rome de musique et leur rencontre avec des visiteurs célèbres à la mythique villa Médicis à Rome 

En 1666 Colbert crée, à Rome, l’Académie de France pour que les meilleurs peintres et sculpteurs français, récompensées par le Premier Prix de Rome, aillent se frotter aux artistes italiens. En 1803, Napoléon en fait transférer le siège, du Palais Mancini à la Villa Médicis, située au pied de la colline du Pincio, et étend le Prix de Rome à la musique. 
Très vite, le Premier Prix de Rome devient LA prestigieuse récompense convoitée par les plus grands compositeurs : si certains l’obtinrent, comme Berlioz (en 1830, à sa quatrième tentative), Gounod (en 1839), Bizet (en 1857), Massenet (en 1863), Debussy (en 1884), d’autres furent recalés, l’exemple le plus célèbre en la matière étant Maurice Ravel qui échoua cinq fois, le dernier échec provoquant un tel scandale qu’il entraîna la démission de Théodore Dubois, alors Directeur du Conservatoire.
Les femmes durent attendre 110 ans pour que l’une d’entre elles devienne lauréate : Lili Boulanger obtint cette distinction en 1913, à 19 ans. Musicienne surdouée, elle s’éteindra malheureusement cinq petites années plus tard, terrassée par la maladie.
En dehors des Premiers Prix de Rome, la Villa fut un lieu de rencontres et un carrefour artistique très vivant au 19ème siècle. Nombre de compositeurs, de musiciennes et musiciens venaient rencontrer ceux qui faisaient partie de l’élite française qui était alors une référence en matière de musique : Fanny Mendelssohn ou Franz Liszt séjournèrent à la Villa Médicis : ce dernier fut à l’origine de la rencontre entre Jules Massenet et sa future épouse, Ninon – Louise-Constance de Gressy. Quelques mois avant sa mort en 1886, il y rencontra aussi le jeune Debussy. 

Anne-Lise Gastaldi, la pianiste du trio George Sand, qui fut lauréate du réputé « programme Villa Médicis Hors les Murs », a fait des recherches pendant plusieurs mois dans les archives de l’Académie de France à Rome. Elle y a découvert des trésors inédits, des lettres de pensionnaires, des évaluations de directeur, des rapports de responsables de la vénérable institution. 
Les oeuvres musicales et les textes qu’elle a choisis racontent l’histoire mouvementée, parfois souriante, parfois émouvante, de ces compositeurs à la Villa Médicis.

Rire et sourire avec Marcel Proust

Contrairement à l’image que certains voudraient nous donner Marcel Proust n’est ni un homme ni un écrivain triste. Enfermé dans l’obscurité de sa chambre, Marcel « pouvait être plus gai que personne et son rire était communicatif ». ( Jacques Émile Blanche raconte même que: « (sa) dernière visite ne fut que rires, un enchantement. » ) 
Et Anna de Noailles écrit à son Cher Marcel quelques mois après sa disparition dans un Hommage publié en janvier 1923 : « Qui de nous ne se souvient de votre charmante physionomie désolée par une soudaine et peut-être feinte susceptibilité, puis aussitôt épanouie par le rire joyeusement narquois, par l’irrésistible comique que vous livrait toujours le spectacle des groupes humains ! »
Car Marcel s’amuse, et notre rire surgit de la mise en scène des ridicules et du hiatus entre la pompe du monde et sa simple réalité faite souvent d’égoïsme et d’indifférence.
L'Oreille de Proust


Fantaisie musicale illustrant l'amour de Proust pour la musique à une période où les goûts s’entrechoquaient, et où, reflet de son temps, on retrouvait aussi bien Marcel Proust dans un salon parisien pour écouter Debussy ou Fauré, abonné au théâtrophone pour entendre les œuvres de Beethoven, à la première du Sacre du Printemps ou amoureux de ce qu’il appelait « la mauvaise musique », celle des chansonniers de l’époque.


L'Oreille de Proust
Proust, Wagner et le glorieux sourd
 Camille Devernantes et le Quatuor Sine Nomine
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Autres prestations

Dîners proustiens
 

Gourmet délicat, hôte raffiné, Marcel Proust entretient avec la cuisine une relation particulière : « Plaisir d’être seul à faire la cuisine » confie-t-il : « Je me laissais aller avec délices au goût que j’avais pour les phrases, comme un cuisinier qui, pour une fois où il n’a pas à faire la cuisine, trouve enfin le temps d’être gourmand. »
A l’issue du dîner, vous pourrez peut-être dire à la manière de Proust: « Ce restaurant était saturé d’un air si nourricier, si croustillant, si succulent que nous en sommes sortis l’âme et tout le corps emplis d’une gourmandise satisfaite…. » car « Il y a dans le temps qui suit un excellent repas une sorte de temps d’arrêt, plein de douceur, de l’intelligence et de l’énergie, où rester sans rien faire nous donne le sentiment de plénitude de la vie. »  
Camille Devernantes entrouvre le rideau de LA RECHERCHE dont il effeuille des fragments, pour esquisse une promenade dans les jardins du Temps Perdu en compagnie de l’auteur, du narrateur, de quelques-uns de ses personnages... et de quelques–uns des mets qu’il a appréciés et dont il a fait des petits chefs d’œuvre de littérature et que le maître queux aura interprétés. Une invitation à grappiller avec gourmandise les mets et les mots pour le bonheur d’un temps retrouvé.

Ni une lecture, ni une biographie pas plus qu’une exégèse, mais un peu de tout cela à la fois dans les entrelacs d’un jeu où l’humour n’est jamais loin, et où les mets répondent aux expériences gustatives de Marcel Proust.

Promenades Littéraires

Proust, les églises et les cathédrales en Normandie
Proust à la Raspelière, de Cabourg-Balbec à Trouville...
Proust à Venise
Proust et la peinture 


Prochaine promenade, le samedi 22 février 2020 à Criquebeuf 


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